L’idée de ce premier week-end chantant est née il y a six ans… les 24 et 25 septembre 2016, il est devenu une réalité qui dépasse le rêve de Jean-Pierre, Sandrine et leurs 40 bénévoles des chorales Sainte Eve et Chant ’Espérance. Les 190 choristes se retrouvent autour de l’univers de Julie Rousseau. C’est sous ses mains de chef de chœur ainsi que celles de Brice Baillon et de Christophe Allègre au piano que se dévoilent ses influences : voyage, sensibilité et engagement, avec quatre titres :
Comme un seul homme; de Matthieu Chedid harmonisé par Rémy Galichet,
Walou; de Thomas Pitiot harmonisé par Brice Baillon,
Peti mouin; de Julie Rousseau et Rémy Galichet harmonisé par Sylvain Tardy et
Amoureuse de Véronique Sanson harmonisé par Didier Gendt.
Julie ouvre le week-end avec une énergie incroyable pour emmener toutes les voix dans une marche à la liberté avec
Comme un seul homme. Cette chanson hymnique est comme écrite pour un chœur… Avec beaucoup d’humour, Julie parviendra à faire siffler le chœur (sans jamais y parvenir elle-même) puis transformera les trois pupitres en guitares électriques vocales. Cet apprentissage intense prouve bien que chanter, c’est du sport !
« On part en voyage, suivez-moi !» et 190 choristes adoptent un « déhanché hyper important » pour la destination où les guide Brice et son « sourire de Pierrot lunaire ».
Peti mouin, une des chansons les plus engagées de Julie puise sa force par un « vrai décalage entre le chaloupé de la musique et la profondeur du texte, la misère de ce que ce personnage vit ».
L'album photo en ligne !
Fille de Véronique Sanson dans l’écriture, Julie dirige
Amoureuse. « Sanson joue à chaque fois sa vie, toujours extrême et bien…nous aussi ! » voilà comment les choristes vont interpréter ce titre-tube. Pour cela, il faudra parfois accueillir dans les mains « une pluie d’une autre planète » ou « allumer les lumières » en tapotant autour des yeux et alors les bons sons permettent un « c’est beau, juste beau ».
Thomas Pitiot est « un vrai pote » de Julie. Son titre
Walou; questionne l'être humain sur sa compréhension de lui-même. Que ce soit en levant les bras, en jouant aux chefs de chœur, en rappant ou en se levant à chaque prise de parole, c’est dans les corps que Brice va permettre aux choristes d’aller chercher « dans leurs tripes » l’interprétation de cette chanson.
Si le répertoire du week-end a permis de découvrir les influences de Julie, son concert a permis de rencontrer l’artiste qu’elle est. Emporté par sa poésie, le public a été envahi de décharges émotionnelles le laissant dans une attention incroyable...
Le public de la restitution de ces deux jours a, quant à lui, été plongé au cœur de la polyphonie pour un moment fort qui laisse repartir Annie avec un « c’est que du bonheur, de la bouffée d’amour, de la paix », en somme un instant de vie qui se veut unique. Et pourtant, chacun espère que cet événement ne sera que le premier d'une longue série en Eure et Loir !
Les mots de la fin sont pour Karelle et Emilie qui sont venues chanter pour la toute première fois : « c’est du lâcher-prise, un moment de bienveillance, pas de jugement, on y va, on se lâche, ça fait beaucoup de bien et beaucoup d’émotions aussi », « c’est monstrueusement magique, ils créent quelque chose qui se veut unique ». Une belle réussite pour ce premier événement, organisé par un collectif solidaire et engagé, à l'image des valeurs défendues dans le répertoire du week-end.
Reportage Rachel Brzutowski