Les 18 et 19 avril 2015 avait lieu le douzième week-end chantant régional à Saint-Saëns en Haute-Normandie, organisé par la chorale Ensemble en partenariat avec Chanson Contemporaine. Un trio de choc a été constitué pour l’occasion : Caroline Magoules et Guilaume Le Ray à la direction, accompagnés par l’impétueux Christophe Pennel au piano.

Répertoire : «Je suis sous» de Claude Nougaro et Jacques Datin, harmonisé par Brice Baillon et dirigé par Guillaume Le Ray. «Rupture de stock» de Richard Gotainer et Claude Engel, harmonisé par Bruno Berthelat et dirigé par Caroline Magoules. «Monde virtuel» de -M-, harmonisé par Martin Le Ray et dirigé par Guillaume Le Ray.

© Delphine FosseAu programme, boissons ! Les 160 choristes réunis, sages et dirigés par la pétillante Caroline Magoules, se sont délectés du titre éco-l’eau Rupture de stock, de Richard Gotainer, mise en douces nappes par Bruno Berthelat. Vint l’heure de s’enivrer sur Je suis sous de Claude Nougaro, malicieusement harmonisée par Brice Baillon et dirigée par Guillaume, qui a emporté le choeur dans leMonde Virtuel de -M-, dans une harmonisation groovy signée d’un autre Le Ray, Martin.

Sous les fleurs, les pommes et les chapeaux de paille, le printemps est là. Les chanteurs, sortis de leur hibernation, ont découvert un soleil aussi accueillant que les bénévoles de la chorale Ensemble. Philippe Lefrançois, qui dirige Ensemble, accueille les choristes, venus essentiellement de la région, mais aussi d’ailleurs : on vient même de Lyon !

© Delphine Fosse«Une alchimie délicate»

«Être chef de choeur, c’est devoir être soi-même». Guillaume applique à la lettre cette maxime au service d’une «alchimie délicate» : son humour ravageur décomplexe le choeur. Un morceau compliqué, mais «la mayonnaise a pris» : Après quelques minutes, comme par magie, Je suis sous sonne à merveille en tutti. Les hommes ont pu s’illustrer dans une remarquable imitation de maris éméchés. Les alti les soupçonnent d’avoir longuement répété leur rôle. 
 
 
 
 
© Delphine FosseCette valse burlesque de Jacques Datin (qui a composé pour Edith Piaf, Serge Lama), laisse place à l’étonnante douceur amère de Rupture de stock. Il fallait bien le sourire pétillant et l’oeil pétillant d’une femme du sud pour diriger ce très beau titre de Gotainer, qui, a force malices de plume, imagine un futur sans eau pure. Grande pédagogue révélée par la formation chefs de choeur Chanson Contemporaine, Caroline emmène les chanteurs dans les recoins d’une chanson et d’une harmonisation délicates. «Il fallait un morceau que je puisse défendre» confie-t-elle.
 
Que d’émotions ! Guillaume reprend la direction, et le choeur devient funky. Les pupitres de femmes se répondent ; les hommes font «yeah yeah !». L’énergie est communicative. Dans la bonne humeur, le chef, tendrement taquin, transmet une conscience du rythme qui, à travers les 160 voix, donne toute sa dimension à la chanson.
Tout cela fonctionne grâce à l’investissement de tous, comme l’efficacité de Christophe, très bon compagnon et pianiste au doigté sautillant, qui sait même jouer du piano debout.

«Chaleureux»

6919967 11924948Comme les chefs de choeur et le pianiste répétiteur, Danielle et Céline, choristes des Yvelines, saluent l’organisation impeccable et chaleureuse. «Une trentaine de bénévoles y oeuvre dès... la fin de l’édition précédente !» indique le chef du choeur Ensemble. Armelle et Dominique, membres de l’équipe, savourent la pédagogie, l’énergie et l’efficacité de Caroline, Guillaume et Christophe, tous trops extrêmement complices.
Après une belle après-midi, la convivialité se poursuit autour d’un repas, puis au cinéma-théâtre de Saint-Saëns. Les participants ont pu y découvrir le choeur Cyllène, composé de jeunes de 10 à 18 ans débordant d’énergie et de facétie. Ces adolescents de l’agglomération de Rouen, pleins de couleurs et d’envie, furent acclamés après un tour de chant qui était aussi un tour du monde. Chants traditionnels et Disney ont côtoyé Coldplay et Charles Trenet !
Après une nuit de repos bien mérité, tout le monde se retrouve dimanche matin pour échanger autour d’un café et d’une brioche. Diantre, où sont les chaises ? Caroline lance l’échauffement des corps et des voix ; 9h : c’est l’heure du mambo ! Puis Guillaume mène un moment de concentration, relaxation et respiration. Et le choeur chante. Résultat : une fois les chaises revenues, c’est encore mieux qu’hier, et loin d’être «virtuel» !
 Après une belle et longue journée pleine de musique et de convivialité, on perfectionne les chants. Objectif : accueillir les proches pour une aubade «comme Roméo». Dans le public, Marie-Jeanne se dit bluffée : «Mon ami Michel n’arrivait pas à croire que les choristes ne connaissaient pas la partition avant». Un dernier verre de l’amitié, et vient l’heure des au revoir : «Walou, tintin !»
 

Reportage de Jordan Thil
Reportage photos de Delphine Fosse
 
 
 
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