Description
On le sait, Bernard Lavilliers a la passion du reggae. En écrivant « Samedi soir à Beyrouth » (2008), il s’est souvenu que beaucoup de standards jamaïcains étaient, à l’origine, des standards de soul : entre la fin des années 60 et le début des années 70, les tubes des Supremes et de Marvin Gaye (entre autres) se sont vus « reggaeisés » par les musiciens de l’île. D’où les points communs entre ces deux genres musicaux. Pour ce 18ème album, Lavilliers a l’idée de faire la démarche inverse : redonner au reggae ses accents soul. La guitare et les choeurs de Jehro, compositeur de cette chanson, complètent la palette de ces nouveaux carnets de voyage, en offrant une alternative acoustique, aérienne avec ce reggae nonchalant. Quant au texte, il est la réponse du Stéphanois aux assauts du néolibéralisme ravageur, du slogan "Travailler plus pour gagner plus" aux délocalisations assassines.
Commentaires techniques
Harmonisation écrite pour le Grand Choral des Nuits de Champagne 2008. La chanson se veut nonchalante mais son interprétation nécessite de l’énergie. Cet arrangement comporte des dédoublements chez les sopranes et les alti, soit parfois 4 voix de femmes. Les hommes chantent la mélodie la plupart du temps sur les couplets. Vous pourrez trouver quelques difficultés de mise en place et de direction sur le couplet 3, l’effet voulu étant d’obtenir un « joyeux bazar organisé » avec des enchevêtrements de « il faut que tu bosses ». Toutefois, chaque voix reste logique. Dans la même veine, soyez prudents également sur la mise en place des trois dernières mesures de la chanson. Une fois l’apprentissage terminé, vous pourrez vous amuser avec toutes ces interventions !