Description
C’est en 2005 que sort un album studio intitulé « Chapitre neuf », dont la quasi-totalité des textes sont signés par Pascal Mathieu, auteur-interprète jongleur de mots, dont la reconnaissance au sein du métier de la chanson n’est plus à prouver (il a été primé au Printemps de Bourges, aux Francofolies de la Rochelle, au Grand Prix de l’académie Charles Cros…). Une collaboration artistique qui tombe sous le sens, le sens de l’originalité et de la nouveauté pour Romain Didier qui jusqu’ici réservait une bonne partie des paroles de ses chansons à son complice Allain Leprest ou à lui-même. Le sens de la légèreté, de l’humour, mais de la fragilité aussi pour ces deux artistes, comme l’évoque pudiquement Elsa Heimer. Avant même la prise en compte médiatisée de la maladie d’Alzheimer par les pouvoirs publics en 2007, la chanson dépeint le quotidien paradoxal d’une femme perdue dans sa propre mémoire, au milieu d’un monde familier qui lui est pourtant inconnu. Un bijou d’écriture poétique et musicale, et une belle tranche d’humanité à interpréter…
Commentaires techniques
L’univers musical de Romain Didier est souvent marqué par des prouesses pianistiques, des ambitus élevés, et des changements de tonalités audacieux… C’est évidemment le cas avec Elsa Heimer ! Outre ces difficultés, qui ne sont pas insurmontables, on trouve dans cette harmonisation une vraie place de choix pour les alti, qui chantent l’ensemble du texte. Les accompagnements en nappes demandent une certaine vigilance pour les départs, les respirations et la justesse, mais c’est surtout le phrasé du texte, changeant perceptiblement d’un couplet à l’autre, qui demande une attention particulière, afin de permettre une vraie finesse dans l’interprétation. C’est dans ce sens que l’émotion si particulière de cette chanson pourra submerger choristes et spectateurs.