Description
Après l’excellent opus « Piano Public », sorti en 1986, l’album « 88 » (de la même année et réédité en 1993 sous le nom « Vague à l’homme ») voit naître les premières collaborations entre Romain Didier et Allain Leprest, deux « jumeaux de vécu et de milieu social » comme Romain le dit lui-même. Le pianiste autodidacte et touche-à-tout signe ici dix chansons au caractère a priori plus sombre que ses disques précédents, mais réussit à les colorer à chaque seconde d’une touche d’humour ou de tendresse, ainsi qu’à travers des orchestrations éclatantes de cuivres et de percussions. On retrouve Étrangement dans une version live très émouvante sur l’album « En concert » (1997), enregistré à Sarrebrück (Allemagne), avec les cordes l’orchestre symphonique de Sarre, et les complices David Venitucci à l’accordéon et Stéphane Grémaud aux percussions. L’album reçoit le Grand Prix de l’académie Charles Cros. Cette version épurée à trois instruments révèle dissonance, chaleur, sensibilité de la chanson, et y apporte sa touche « amérindienne » (« Sioux, Comanches, Apaches, Géronimo »…), à laquelle l’harmonisation fait un beau clin d’oeil...
Commentaires techniques
Cette chanson courte et très mélodieuse ne présente pas de difficulté apparente. Vous pourrez insister sur les nuances et les intentions qui vous aideront à mettre en valeur l’interprétation de ce texte. Attention à l’équilibre du refrain où le texte des hommes sera bien mis en valeur par les jolis contrechants des voix de femmes. L’introduction, basée sur une imitation du « chant rituel des indiens » est écrite à titre indicatif. Vous pourrez vous en amuser et vous l’approprier à votre façon.