Description
Sorti en 1989, "Bleu blanc vert" est l'étendard écologiste d'un Aubert qui se fait l'écho d'un monde qui va mal : il y évoque le terrorisme aveugle (Attentat), les ravages du virus du SIDA (Sid'aventure), et la chanson d'amour de l'album (Voilà c'est fini) est une rupture … Avec une approche musicale s'éloignant de plus en plus de Téléphone, l'album amorce la véritable carrière solo de l'artiste. Il décide d'y enregistrer Ils cassent le monde, "la première chose que j'ai mise en musique", composition de ses débuts dans les années 70 sur un magnifique texte de Boris Vian.
Commentaires techniques
Ecrite pour le Grand choral de Jean-Louis Aubert, voici une harmonisation originale pour une chanson qui l'est tout autant, construite en deux parties distinctes, jouant sur les contrastes entre lumière et obscurité. Le thème principal du début, que l'on retrouvera en conclusion, est harmonisé à 3 voix, de façon très simple et homophonique, pour traduire la sobriété lumineuse du propos poétique. Au milieu de la chanson, la rupture est nette, et on plonge dans l'obscurité, la noirceur d'un cachot : ici, beaucoup d'unisson, livré par au minimum 2 pupitres mixtes, auquel viennent s'ajouter quelques nappes dissonantes, et des chuchotements inquiétants qui rendent l'atmosphère tendue du lieu. Attention aux équilibres et à la prononciation. Une bien belle découverte à expérimenter !