Description
Souvent accusé de misogynie, Jacques Brel a une vision particulière des femmes, que ce soit dans ses interviews où il les considère comme "toujours en dessous de l'amour dont on rêve", ou dans ses chansons où elles apparaissent comme la source de déceptions et de frustrations. En 1964, il écrit Mathilde, une de ses chansons les plus énergiques, qui figure sur l'album "Ces gens-là". Il y décrit l'état de violence intérieure dans lequel nous plonge un amour passionnel contre lequel on ne peut lutter. Mais même sévère avec son "merveilleux ennemi", il n'en reste pas moins tendre avec celles qui l'inspirent : Mathilde, Madeleine, Frida, Marieke et les autres…
Commentaires techniques
Mathilde est une des chansons les plus énergiques de Jacques Brel. Énergie que l’on retrouve dès le début de cette harmonisation avec des "ah" très "héroïques", annonciateurs du combat contre la passion dévoratrice que déclenche le retour de la belle. Le texte très rythmique et au débit rapide est mis en valeur par un bel unisson sur les trois premiers couplets laissant une grande place à l’interprétation. Le quatrième et dernier couplet s’ouvre sur une polyphonie où l’équilibre des accompagnements sera primordial pour garder l'intelligibilité du texte. La puissance de l’harmonisation et la force du texte font de ce monument du répertoire de Brel un régal à interpréter et à diriger.