Description
En 1965, les premiers succès de Nino Ferrer lui imposent pour longtemps le rôle du chanteur rigolo, ce dont son caractère plutôt entier s'accommode mal. En effet, avant tout, l'artiste se sent musicien et chanteur de jazz, et ne supporte pas d'être considéré comme un chanteur de "variétés". Il déplore qu'un musicien de talent ne puisse mener sa carrière, pour obéir à des choix dictés, de masses, et de goûts jugés par lui-même artificiels. Après une
carrière d'artiste frustré, Ferrer laisse au patrimoine de la chanson française sa façon de jouer avec les mots, de les faire swinguer comme les chanteurs de rhythm'n'blues noirs américains, sa voix cassée et puissante, ainsi que
des perles comme Mirza (1965), Le sud (1975) ou Mon copain Bismarck paru en 1967 sur son deuxième album, "Les petites filles de bonne famille". L'harmonisation s'inspire de la version des Nino's (Laurent Madiot, Benoît Simon et Tom Poisson) sortie dans l'album "The Nino's chantent Nino Ferrer" (2009).
Commentaires techniques
Les ingrédients d'une bonne interprétation de cette version swing de Mon copain Bismarck (initialement binaire) sont simples : dynamisme mais légèreté, prononciation soignée et folie absurde. L'arrangement vocal est relativement simple, et vous ne rencontrerez vraisemblablement pas de difficulté de mise en place ou d'intonation. Pour les couplets, il sera important de maintenir la narration, en chantant pianissimo les accompagnements malicieux des ténors et alti. Pour les refrains, les hommes devront rester subtils sur les nappes, et à l'écoute du texte des femmes. Laissez-vous envahir par l'univers décalé de Nino Ferrer, qui trouvera toute sa place dans votre répertoire !