Description
Florent Marchet est un garçon très doué. Il y a même quelque chose d’assez virtuose dans ses chansons pointues et scintillantes comme des pierres précieuses, et sa façon de saisir l’indicible des relations humaines. Dès son apparition avec « Gargilesse » en 2004, il sort du lot par sa manière d’assumer avec la même exigence l’écriture textuelle, musicale et orchestrale : tout est ici réglé au millimètre près, chaque note et chaque mot à sa place, jamais à côté. Contrairement à ses deux précédents disques, « Courchevel », sorti en 2010, n’est pas un album concept ; il y évoque la vitrine sociale, la carrière, la solitude et la mélancolie, et dresse un inventaire de drames en tous genres, récits de malheurs ordinaires ou de tragédies plus fracassantes comme cette carte postale de Narbonne plage. Ironie imparable, émotion cathartique, Florent Marchet interroge le sens des choses et de l’existence… Ce petit monde, conté à hauteur d’homme, est évidemment le nôtre.
Commentaires techniques
Quand on apprécie les chansons cruelles et l'humour noir, impossible de passer à côté de cette cynique histoire de vacances. Une tranche de vie de famille mise en musique grâce à des harmonies sobres et des mélodies simples. L'évolution de l'harmonisation des couplets suggère l'arrivée du noeud dramatique et la tension grandissante. Le refrain quant à lui pourra vraiment être interprété avec légèreté et beaucoup de décalage. Le climax intervient avec ce pont harmonisé sur des nappes de « ah » inquiétantes mais sans difficulté pour le choeur. La tension retombe pour l'épilogue où l'on constatera que décidément, les chansons de Florent Marchet ne se terminent pas comme les contes de fée !