Description
En 1961, Edith Piaf donne à l'Olympia, menacé de disparition à cause de problèmes financiers, une série de concerts parmi les plus mémorables et émouvants de sa carrière, et qui sauveront le lieu de la faillite. Elle y chante Non, je ne regrette rien, composée en 1956 et enregistrée en 1960, qui devient rapidement une des chansons emblématiques de son répertoire. Les figures chères à l'interprète passionnée - le feu, le chagrin, les plaisirs - apparaissent au premier plan. Comme dans toute œuvre du patrimoine, la puissance du texte et ses entrées multiples font que chacun peut se l'approprier. Non je ne regrette rien laisse à penser qu'on assume tout, mais également l'idée presque diamétralement opposée qu'on balaie le passé car la "vie commence avec toi". L'arrangement prend le parti de cette dualité. Il s'évade dans une suite harmonique inattendue, met en exergue les souvenirs et conclut sur un accord mineur, chanté comme une lumière inextinguible.
Commentaires techniques
Voici un arrangement qui joue sur la polyrythmie. On débute tranquillement par des temps, chantés à l'unisson. Puis, apparaît la polyphonie et enfin la mélodie. Celle-ci voyagera entre les pupitres, accompagnée de ses contre-chants qui rebondiront comme des balles de ping-pong. Pour se familiariser avec la structure, on pourra envisager un travail préalable rythmique en voix parlée. Après une modulation facilement mémorisable, l'harmonisation s'évade vers une coda inventée. C'est un joyeux tourbillon mélangeant à foison les célèbres paroles de cette œuvre du patrimoine. Il s'agit d'évoquer les thèmes de prédilection de Piaf : l'ivresse de l'amour, la fête, la raison qui chavire et de les emporter dans un véritable manège vocal.