Description
En mémoire des victimes des camps de concentration nazis de la Seconde Guerre mondiale, cette chanson sort sur l’album "Nuit et brouillard" en décembre 1963, époque où l’évocation de la déportation était encore dérangeante (malgré le film documentaire du même nom, réalisé par Alain Resnais en 1956). A tel point qu’elle sera déconseillée de passage sur les radios. Malgré cela, le public suit, et la même année, Jean Ferrat reçoit pour ce morceau le grand prix du disque de l’Académie Charles Cros. Son titre fait référence aux directives "Nuit et Brouillard" (en allemand "Nacht und Nebel") signées le 7 décembre 1941 par le Maréchal Keitel, qui ont entraîné la "disparition" des ennemis ou opposants politiques du Reich, dont le père de Jean Ferrat, déporté et mort à Auschwitz.
Commentaires techniques
Voici une harmonisation à 4 voix mixtes assez riche pour chaque pupitre… Beaucoup de contrastes, avec les mélodies principales partagées par les hommes, les alti ou les soprani. On maintiendra au premier plan ces prises de parole successives par un travail rigoureux d’équilibres et de nuances. Quelques pièges rythmiques sont à noter, mais les choristes trouveront facilement leur naturel dans la narration. Une grande partie de l’apprentissage réside dans l’intention afin de donner tout son sens à ce texte magnifique.