Description
"J'aime passionnément la pluie. Ca m'apporte une sorte de calme. J'adore marcher sous la pluie, j'adore le bruit de la pluie sur les vitres, sur les toits", confiait Claude Nougaro dans une interview en 1963. Il est donc naturel que ce thème soit récurrent dans son oeuvre, et ce dès les premiers textes (La vitre, 1955), dès le premier succès (Une petite fille, 1962). Dans La pluie fait des claquettes, dévoilée sur un 45-tours en 1968 en compagnie de Paris Mai, la pluie rencontre un autre sujet de prédilection de l'auteur : le cinéma. En effet, comment ne pas y voir un hommage à Gene Kelly et à la séquence légendaire du film Singin' in the rain (1952) que l'acteur et danseur (de claquettes) américain a co-réalisé avec Stanley Donen ? Autre référence, explicite celle-là, à la comédienne Marlene Dietrich - et à la citation de Jean Cocteau à son sujet, pour qui ce "nom [...] débute par une caresse et s'achève par un coup de cravache".
Commentaires techniques
Ce grand classique de Nougaro est empreint de sonorités jazzy. Il faut donc veiller à s’approprier le swing, les rythmes (simplifiés dans l’arrangement) restant parfois délicats à rendre avec naturel. Les harmonies sont relativement complexes et les chromatismes très présents : chaque voix s’en trouve impactée et il y a donc du travail sur l’intonation. Les quatre couplets sont tous différents et il faudra prendre le temps d’assimiler chacun d’eux. Enfin, bien que certaines harmonies aient été simplifiées, l’accompagnement instrumental reste délicat à interpréter : mieux vaut disposer d’un accompagnateur solide. Cela assurera une interprétation tout en finesse et en swing de ce chef-d’oeuvre de la chanson !