Description
On ne présente plus Serge Gainsbourg, l'homme à la tête de chou, mais on peut méconnaître Alain Goraguer et son immense talent de compositeur et d'arrangeur. Dans les années 50, pour Boris Vian, il compose La java des bombes atomiques, Je bois ou encore Fais-moi mal Johnny ; dans les années 60, il arrange la plupart des chansons de Boby Lapointe, notamment quelques-uns de ses plus grands succès (Aragon et Castille, La maman des poissons). C'est après la consécration de Poupée de cire, poupée de son au Grand Prix du Concours Eurovision de la chanson 1965, que Goraguer devient l'arrangeur par excellence et ouvre la voie à un renouvellement des orchestrations. Il travaille alors avec les plus grands : Adamo, Bardot, Gréco, Dassin, Moustaki et même Ferrat. En 2008, il arrange l'album d'Abd al Malik. Sa fructueuse collaboration avec Gainsbourg correspond au début de la carrière de ce dernier : on lui doit les arrangements de ses premiers albums et la composition de quelques chansons, dont Le cha cha cha du loup sorti en 1960 sur le super 45 tours "Romantique 60".
Commentaires techniques
L’harmonisation de ce conte animalier, écrit à la façon Petit chaperon rouge, favorise une interprétation narrative en proposant d’incarner plusieurs personnages : tandis que les hommes portent la parole du loup, les femmes prennent tour à tour le rôle de la grand-mère (texte du couplet 1) et de la jeune fille (accompagnement du couplet 2). Et comme pour toute narration, les chanteurs devront mettre l’accent sur l’intelligibilité en renforçant les consonnes. Du côté musical, la seule difficulté réside dans le changement de tonalité porté par les basses à l’issue du premier refrain. Nul doute qu’avec cette chanson peu connue de Gainsbourg, à double lecture comme toujours, chacun prendra du plaisir, de l’apprentissage à la réalisation sur scène !