Description
Agnès Bihl promène sa voix et sa gouaille sur les chemins poétiques de la chanson "à texte", celle qui dit quelque chose, dans sa forme et dans son sens, depuis 2001. Elle écrit des chansons, bien sûr, mais pas que : elle aime le partage et on la retrouve auprès d'Anne Sylvestre, Yves Jamait, Grand Corps Malade, Aldebert ou encore Didier Lockwood. Sa plume acide repeint avec une solide féminité les douleurs d'enfant, les incohérences de l'adolescence ou les questionnements incessants de l'adulte face au couple, aux injustices, à la vieillesse. C'est ce miroir vieillissant qui est en jeu dans la chanson Madame, extraite de l'album "Merci Maman, merci Papa" (2005), et la valse du temps qui passe est composée par le sublime pianiste de jazz Giovanni Mirabassi.
Commentaires techniques
Cette chanson intimiste, écrite dans une valse aux harmonies parfois surprenantes, est harmonisée avec un début très épuré, mélodie seule et renforts chuchotés. Tout en évolution, l’arrangement propose ensuite des accompagnements en nappes, et partage le texte entre les pupitres de femmes, dans les premier et deuxième couplets. Le troisième couplet se veut plus dramatique, avec une entame en homophonie assez puissante, et un final proposant le retour à l’intimité. La continuité du texte, la justesse et l’équilibre des accompagnements et des renforts textuels sont les principaux enjeux de la réalisation de cette harmonisation qui peut se révéler être une très jolie confidence.
