Description
Chanson la plus célèbre de Barbara, L'aigle noir fut le tube de l'été 1970, publié sur l'album éponyme en mai, le septième en studio. Le succès sera en partie dû à l'orchestration somptueuse de Michel Colombier. Pendant quatre ans, Barbara refusera d'ailleurs de chanter la chanson sur scène car "malgré le talent de Roland Romanelli, mon aigle noir aurait l'air d'un petit poulet déplumé". La chanson est dédiée à Laurence, la nièce de Barbara. Le texte, très onirique, a fait l'objet de nombreuses interprétations, dont, bien sûr, une évocation de l'inceste subi dans son adolescence. L'aigle noir est, avec Dis, quand reviendras-tu ? la chanson la plus reprise par d'autres interprètes.
Commentaires techniques
Dans cette harmonisation écrite dans le cadre du Grand choral des Nuits de Champagne 2017, la prosodie est très différente de celle de Barbara, car c’est la version de Gérard Depardieu qui a servi de référence… Des points d’appui très loin de l’inconscient collectif donc, et qui ont permis à l’arrangement de bâtir et développer un motif rythmique récurrent présenté principalement par le pupitre de sopranes. Pendant ce temps, l’unisson réel permet de mêler le timbre des alti dans le grave et les ténors dans leur medium aigu, renforcés par la suite par l’octave grave des basses. Les sopranes quittent leur rôle d’accompagnatrices pour prendre le texte "parlé chanté", procédé utilisé à deux reprises, de part et d’autre du climax constitué par le septième couplet. Dans cette évolution permanente, beaucoup de plans sonores sont à faire cohabiter simultanément, et pourtant tout doit être entendu… Là réside toute la difficulté de l’interprétation de cette version moderne du chef d’œuvre de Barbara !
