Description
Une des toutes premières chansons écrites par Barbara (1962), et un de ses plus grands succès. L'origine en est la relation amoureuse de Barbara avec l'homme d'affaires Hubert Ballay, rendue difficile par les nombreuses absences de ce dernier, qui était très souvent à Abidjan. Barbara ne voulait pas chanter des chansons d'amour écrites par des hommes, dont les mots ne lui convenaient pas. Il faut relever la fierté féministe avant l'heure du dernier couplet ("Je n'ai pas la vertu des femmes de marin"), trois ans seulement après les mots soumis de Brel dans Ne me quitte pas ("Laisse-moi devenir l'ombre de ton ombre, l'ombre de ton chien").
Commentaires techniques
Ce grand classique de Barbara commence par un premier couplet quasiment a cappella, avec une liberté totale laissée à la direction du chef concernant le phrasé. La justesse, dans ce couplet, mais également dans tout le morceau, reste un point crucial dans l’interprétation de cette chanson, dont les harmonies ont été revisitées. Le plaisir de l’interprétation réside au cœur de la simplicité et de la force de l’écriture de ce titre, où le chœur n’a pas vocation à forcer le trait, ni à tomber dans le pathos. Le pupitre des hommes intervenant assez tard, l’apprentissage peut lui faire la part belle en recevant, par exemple, ce message féminin et féministe les yeux dans les yeux.