Description
"J'aime la nature à la folie. Des fourmis à la Voie lactée, ça m'exalte" dit Alain Souchon. Et dans le livret de l'album "Au ras des pâquerettes" (1999), qui contient Pardon, il raconte que, tandis qu'il préparait le disque avec Laurent Voulzy au bord de la Méditerranée, ils avaient constaté le bétonnage de la Côte d'Azur depuis un bateau. Sur un texte où les élans poétiques sont brisés par les mots brutaux de la pollution, la psalmodie (mélodie sur une seule note) donne une dimension mystique à cette profession de foi écologique. Nous avons choisi ici de modifier l'harmonie afin de donner à la chanson un écrin "bossa nova" (l'une des influences majeures de Voulzy) qui permet de traiter d'un sujet grave avec une certaine légèreté… ce qui est bien une spécialité de Souchon !
Commentaires techniques
Le style électro original de la chanson n’a pas été conservé : son harmonie a été modifiée pour lui donner un écrin "bossa nova" permettant de traiter un sujet grave (la
destruction de la biodiversité) avec une certaine légèreté. La mélodie tient en deux notes. Elle est principalement confiée aux sopranes dans leur bas médium ; les hommes
la scandent (ténors dans l’aigu, basses à l’octave) sur un court passage. Des nappes, souvent chromatiques, renforcent la couleur bossa donnée par l’accompagnement
instrumental. Quelques jeux rythmiques simples sur le mot "pardon" ajoutent du relief. Cette chanson méconnue du répertoire de Souchon révèlera toute son intensité dans cette version chorale bossa !
