Description
L'album "Tu verras" sort en 1978 ; dans cet onzième opus du poète toulousain, on retrouve deux grandes adaptations : Tu verras (O que sera a flor de terra - Chico Buarque) et Autour de minuit (Round Midnight - Thelonious Monk). Et puis on y déniche ce joyau, cette perle rare : La danse. Écrite avec le pianiste Maurice Vander, cette chanson est une montagne russe musicale (et pianistique !) qui hisse les cours de danse des minots au niveau d'un ballet d'opéra ! Tout y est, les souvenirs d'enfance, les images poétiques ciselées par les allitérations dont Nougaro avait le secret. C'est une ode au mouvement, à la musique, à cet émerveillement de l'enfance devant la magie et la grâce de cet art,
c'est aussi un rappel à la vie de toute chose, des racines de la terre jusqu'au ciel...
Commentaires techniques
Difficile de catégoriser musicalement cette chanson : c’est un monument, un monstre sacré à plusieurs têtes musicales, empruntant aux musiques de l’est, au jazz, aux pianistes-compositeurs classiques (la partie de piano nécessite d’ailleurs un peu de travail…). La narration des premier et quatrième couplets est partagée entre hommes et femmes, qui prennent aussi des rôles d’accompagnateurs sur le deuxième couplet, tandis que le troisième propose une harmonisation verticale en homorythmie. Les ponts comportent de deux à quatre modulations et amènent une couleur plus complexe harmoniquement : l’écriture de chaque pupitre est alors posée comme la plus efficace dans le chemin mélodique. Même si les difficultés peuvent paraître rédhibitoires, elles sont autant de défis excitants et rares à relever !
