Au terme d'une semaine de répétition, les choristes ont savouré le bonheur de côtoyer en spectacle deux grands de la chanson française.
Plus tard, on pourra se dire qu'on en était, de cette fête magnifique, géante et bouleversante. C'est un privilège d'avoir fait partie des 930 choristes de "Pop sentimentale" autour de Souchon et Voulzy. Et un plaisir qu'on aurait volontiers prolongé, samedi 24 octobre, au terme du dernier spectacle à l'Espace Argence.
Par la musique, les deux artistes ont écrit une belle histoire d'amitié dont les choristes ont pu s'inspirer à loisir durant la semaine. La séance "prise de contact" du lundi, managée par Alain Maucci, réalisateur artistique, portait bien son nom. C'est une chance de vivre l'expérience du Grand choral et de tisser des liens avec d'autres autour de chansons que l'on apprécie. Jamais peut-être ce sentiment n'était apparu ici avec autant de force.
Dès le début de l'Atelier choral, on remarque très peu de partitions dans la salle de répé. Les choristes ont bossé comme des fous à la maison. La mobilité, pour ceux qui jouent le jeu en changeant de place, aide à faire des rencontres. Et puis les chefs, de Maud Galichet à Marie Belz, de Bruno Berthelat à Martin Le Ray, nous emmènent toujours plus loin qu'on ne l'avait imaginé. En resituant l'esprit de la chanson, on s'en fait vraiment l'interprète pour exprimer la palette des sentiments. Un art où a su exceller le Petit choeur, dirigé par Stéphanie Stozicky et Christophe Allègre.
La formidable actualité des chansons d'Alain Souchon et Laurent Voulzy n'empêche pas les deux compères de garder leur esprit potache. Mais ils ont surtout apprécié, face au choeur, de redécouvrir leurs propres titres sous un autre jour, dans la polyphonie. "Si je n'avais pas été chanteur, j'aurais fait partie d'une chorale" a avoué Alain Souchon. Et Laurent Voulzy d'ajouter : "Les chorales, c'est extraordinaire. Il y a peu de moments dans la vie où les gens vibrent à la même fréquence."
Cette communion avec les artistes, voilà ce qui motive quand la semaine avance et que se profilent les premiers filages, puis la balance son. Malgré la fatigue, les jambes lourdes et les pieds douloureux, il faut tenir, protéger sa voix... Lors de la première séance, vendredi soir, le Grand choral signe une magnifique prestation. Les deux autres n'auront rien à leur envier en intensité, avec une mention spéciale pour "Le bagad de Lann-Bihoué" qui mettra le feu à la salle...
En tout simplicité, Souchon et Voulzy, mais aussi Yael Naïm et Florent Marchet, qui interprètent chacun deux titres avec les choristes, rejoignent le choeur pour le rappel. Un moment touchant, où de grands noms de la chanson et de simples amateurs se retrouvent frères et soeurs de scène... Très émus, les artistes disent leur reconnaissance pour ces moments uniques. La lumière dans les yeux, le coeur dans les étoiles, les choristes sont aux anges.
Rien n'aurait été possible sans le patient travail de l'équipe artistique, autour de Brice Baillon, sans les musiciens, les techniciens, les 100 bénévoles de l'Atelier choral. C'est à eux que l'on doit le bonheur de savourer ces instants inoubliables et l'envie de les revivre un jour.
Reportage de Jean-François Vaizand
Reportage photos de Michel Rivart
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