Description
Le phrasé de Dick Annegarn est sans doute une signature tout aussi incontournable que son timbre de voix. Guitariste exceptionnel et novateur, francophile des plats pays, poète des sons, des mots et de l'improvisation, l'interprète originaire de La Haye est un artiste à part. Des années 70 qui ont vu ses débuts, Benedictus Albertus Annegarn, dit Dick, réinvente le meilleur : les musiques qui font l’amour pas la guerre, les mots-sésames, les frontières ouvertes aux esprits assortis. C’est tout lui : voix nomade, éclusier européen, citoyen libertaire du monde. Pendant que les enfants d’hier apprennent aux enfants de demain Ubu et Bébé éléphant, lui poursuit ses voyages de port gascon en oasis marocaine, balisant son parcours de chansons magiciennes. Sorcier, sourcier. Dans L'univers, extrait de son premier album "Sacré Géranium" (1974), "on ressent cette soif d’absolu, ce vertige rimbaldien dont j’ai pu conserver quelques traces" (interview des Inrocks, 1997).
Commentaires techniques
Voici une chanson à part dans le monde parfois conventionnel de la chanson française, rythmiquement et harmoniquement. Dick Annegarn propose une composition pleine de « pièges » rythmiques : changements de mesures, cycles impairs… Mais aussi une couleur harmonique particulière avec une mélodie dissonante dès les premières notes et plusieurs tonalités dans le morceau ! Un beau défi à relever dans la lecture, donc, mais aussi un titre à interpréter dans un délicat équilibre entre nonchalance et lyrisme… Si l’harmonisation se veut « simple » par rapport à la difficulté intrinsèque de la chanson, les équilibres entre pupitres et les départs sont des points à maîtriser pour la réussite de l’interprétation, ainsi que la gestion des changements de tonalité. L’accompagnement devra être le plus fidèle possible à l’original, pour donner toute sa complexité et son relief à ce morceau d’anthologie !
